Apprendre, c'est facile
vendredi 27 avril 2018
Bébé est bilingue
Définition du bilinguisme chez l'enfant
Le bilinguisme authentique, aussi appelé « bilinguisme fort » ou « bilinguisme additif » signifie que l’enfant grandit avec deux langues parallèlement. Les deux langues sont alors considérées - et maîtrisées - comme langues maternelles.
vendredi 20 avril 2018
Apprendre à parler - fatigant pour le bébé ?
Babiller en anglais, français, espagnol - est-ce la même chose pour un bébé ?
Pour
un bébé, apprendre à parler est toujours une sorte de processus créatif. Peu
importe sa nationalité et la langue parlée dans son pays, peu importe même la
question, si sa première langue correspond à celle qui est courante dans le
pays de sa naissance - tant qu’elle est utilisée autour de lui, il va se l’approprier.
Ce processus d’une certaine manière créatif - c'est-à-dire l’association des « choses »
avec des mots - aboutit dans le premier raisonnement abstrait de son existence
en tant qu’être socialisant.
Ce
genre de processus mental est-il fatigant pour un bébé ? - Pour l’enfant,
l’apprentissage d’une langue n’est évidemment pas un « travail » qu’il
doit « réussir ». La notion de la « réussite », du succès,
du stress auquel chacun est automatiquement livré au moment où il s’acharne d’atteindre
un objectif, tout cela ne touche pas encore le bébé. L’ambition, l’idée du « concours »
est un phénomène sociétal faisant partie de l’évolution d’un enfant dans un
environnement dicté par la société, mais elle n’est pas innée.
A l’âge
de bébé, tout est jeu, et les seuls « concurrents » qui dominent déjà
sa vie, ce sont les différentes options de jouer : quel jeu est le plus
intéressant, auquel ai-je envie de me consacrer ?
La
notion de l’envie est donc essentielle. L’enfant exercera ses capacités
linguistiques quand il en aura envie - c'est-à-dire lorsqu’il les considère
comme un jeu plus tentant, à un certain moment, qu’un autre. Le temps qu’il y
consacre n’est pas dicté par la fatigue, mais pas la fascination que le jeu de
la langue exerce sur lui.
Pourrions-nous,
par conséquent, partir du principe que, plus de temps le bébé consacre à sa
langue maternelle, plus rapidement il l’apprend ? Si cette question était
à répondre positivement, il ne serait évidemment pas trop utile de le soumettre
à l’apprentissage de, par exemple, l’anglais en même temps que le français.
Toutefois,
la question est mal posée. La partie de son temps de jeu quotidien que le bébé
dédie à l’apprentissage des langues se prolonge automatiquement si son
entourage trouve des moyens à la présenter d’une manière intéressante, colorée.
L’insistance sur l’apprentissage de peu de mots risque d’ennuyer l’enfant, de
le fatiguer et, forcément, de prolonger le temps d’apprentissage.
Dans
cet ordre d’idées, il a été observé qu’un bébé dont les parents visent un
bilinguisme précoce - qui apprend deux langues différentes en même temps - se
fatigue effectivement moins à ce jeu. L’alternance entre des sons si différents
comme, par exemple, ceux de l’anglais, de l’espagnol et du français, l’amuse et
développe sa flexibilité mentale. Le processus devient plus créatif, plus
amusant, joyeux. L’enfant, sans réfléchir, se soumet à une sorte de gymnastique
rafraichissant de l’esprit. Comme le soutient Nadine Isnard, experte en la
matière, le bébé se prépare dès le début de sa vie à penser et faire plusieurs
choses en même temps…
Copyright Doris Kneller
Pour un bébé, apprendre à parler est toujours une sorte de processus créatif. Peu importe sa nationalité et la langue parlée dans son pays, peu importe même la question, si sa première langue correspond à celle qui est courante dans le pays de sa naissance - tant qu’elle est utilisée autour de lui, il va se l’approprier. Ce processus d’une certaine manière créatif - c'est-à-dire l’association des « choses » avec des mots - aboutit dans le premier raisonnement abstrait de son existence en tant qu’être socialisant.
Ce genre de processus mental est-il fatigant pour un bébé ? - Pour l’enfant, l’apprentissage d’une langue n’est évidemment pas un « travail » qu’il doit « réussir ». La notion de la « réussite », du succès, du stress auquel chacun est automatiquement livré au moment où il s’acharne d’atteindre un objectif, tout cela ne touche pas encore le bébé. L’ambition, l’idée du « concours » est un phénomène sociétal faisant partie de l’évolution d’un enfant dans un environnement dicté par la société, mais elle n’est pas innée.
A l’âge de bébé, tout est jeu, et les seuls « concurrents » qui dominent déjà sa vie, ce sont les différentes options de jouer : quel jeu est le plus intéressant, auquel ai-je envie de me consacrer ?
La notion de l’envie est donc essentielle. L’enfant exercera ses capacités linguistiques quand il en aura envie - c'est-à-dire lorsqu’il les considère comme un jeu plus tentant, à un certain moment, qu’un autre. Le temps qu’il y consacre n’est pas dicté par la fatigue, mais pas la fascination que le jeu de la langue exerce sur lui.
Pourrions-nous, par conséquent, partir du principe que, plus de temps le bébé consacre à sa langue maternelle, plus rapidement il l’apprend ? Si cette question était à répondre positivement, il ne serait évidemment pas trop utile de le soumettre à l’apprentissage de, par exemple, l’anglais en même temps que le français.
Toutefois, la question est mal posée. La partie de son temps de jeu quotidien que le bébé dédie à l’apprentissage des langues se prolonge automatiquement si son entourage trouve des moyens à la présenter d’une manière intéressante, colorée. L’insistance sur l’apprentissage de peu de mots risque d’ennuyer l’enfant, de le fatiguer et, forcément, de prolonger le temps d’apprentissage.
Dans cet ordre d’idées, il a été observé qu’un bébé dont les parents visent un bilinguisme précoce - qui apprend deux langues différentes en même temps - se fatigue effectivement moins à ce jeu. L’alternance entre des sons si différents comme, par exemple, ceux de l’anglais, de l’espagnol et du français, l’amuse et développe sa flexibilité mentale. Le processus devient plus créatif, plus amusant, joyeux. L’enfant, sans réfléchir, se soumet à une sorte de gymnastique rafraichissant de l’esprit. Comme le soutient Nadine Isnard, experte en la matière, le bébé se prépare dès le début de sa vie à penser et faire plusieurs choses en même temps…
Copyright Doris Kneller
jeudi 19 avril 2018
Enfant bilingue - qu’est-ce que cela veut dire ?
Lorsqu'un bébé français apprend l'anglais ou l'italien
Quoi au juste signifie le bilinguisme ? - En général, on parle déjà de
bilinguisme lorsqu’une personne se « débrouille bien » dans deux langues,
parfois un peu moins dans l’une que dans l’autre qui, normalement, correspond à
sa langue maternelle. Une autre définition, plus rarement employée, exige le «
bilinguisme équilibré », c’est-à-dire que le candidat dispose d’un même niveau
dans deux langues différentes.
Par un adulte qui étudie intensément une deuxième langue, qui vit même dans le
pays où elle est parlée quotidiennement, ce stade peut-il être atteint ?
Il y a des exemples d’immigrés s’étant intensément immergés dans leur nouvelle
langue, jusqu’au point d’arriver presque à la perfection. Or, ces cas présentent
quasiment tous un désavantage : la concentration sur la langue étrangère détruit
partiellement le « sentiment inné » pour la langue maternelle, les concernés ne
« sentent » plus la grammaire ou la phraséologie de leur première langue et
commencent à faire des fautes. Résultat : leurs connaissances de la
nouvelle langue sont excellentes, mais jamais parfaites, et celles de
l’ancienne langue perdent de leur perfection.
Une forme de bilinguisme ? Certes. Mais loin d’être idéale.
Dans
quelle situation pourrait-on donc parler d’un bilinguisme « parfait » ?
- En général, il n’y a qu’un seul scénario possible : le bébé qui parle
plusieurs langues dès sa première enfance. Au moment où le bébé commence à « babeler »
ses premiers mots, son langage est encore basique, mais d’une façon plus
naturelle que dans le cas d’un adulte faisant ses premiers pas dans une
nouvelle langue. Le langage « croit » avec l’enfant, plus son corps
grandit, plus grandissent ces capacités de s’exprimer.
Ces
capacités théoriques sont quasiment infinies, sous condition que le bébé reçoit
les impulses nécessaires pour les développer. Les capacités réelles d’apprentissage
d’un enfant ne dépendent donc pas d’un héritage génétique, mais de l’influence
de son environnement immédiat. S’il a la chance d’être dès ses premiers jours
confrontés à plusieurs langues, ses capacités d’apprentissage embrassent
automatiquement - par un mécanisme d’apprentissage de langue inné - toutes ces
langues en même temps.
Ainsi,
seule la personne étant soumise à l’apprentissage de plusieurs langues
parallèles dès sa première enfance peut satisfaire la définition du bilinguisme
qui exige l’équilibre entre les niveaux de plusieurs langues différentes. Tandis
qu’au stade de bébé, les deux idiomes sont parlés avec un vocabulaire naturellement
restreint, les connaissances linguistiques se diversifient à mesure que l’enfant
grandit, mais - si rien ne perturbe le bilinguisme - toujours parallèlement
pour toutes les langues sous l’influence desquelles il vit.
Copyright Doris Kneller
Quoi au juste signifie le bilinguisme ? - En général, on parle déjà de
bilinguisme lorsqu’une personne se « débrouille bien » dans deux langues,
parfois un peu moins dans l’une que dans l’autre qui, normalement, correspond à
sa langue maternelle. Une autre définition, plus rarement employée, exige le «
bilinguisme équilibré », c’est-à-dire que le candidat dispose d’un même niveau
dans deux langues différentes.
Par un adulte qui étudie intensément une deuxième langue, qui vit même dans le
pays où elle est parlée quotidiennement, ce stade peut-il être atteint ?
Il y a des exemples d’immigrés s’étant intensément immergés dans leur nouvelle
langue, jusqu’au point d’arriver presque à la perfection. Or, ces cas présentent
quasiment tous un désavantage : la concentration sur la langue étrangère détruit
partiellement le « sentiment inné » pour la langue maternelle, les concernés ne
« sentent » plus la grammaire ou la phraséologie de leur première langue et
commencent à faire des fautes. Résultat : leurs connaissances de la
nouvelle langue sont excellentes, mais jamais parfaites, et celles de
l’ancienne langue perdent de leur perfection.
Une forme de bilinguisme ? Certes. Mais loin d’être idéale.
Dans quelle situation pourrait-on donc parler d’un bilinguisme « parfait » ? - En général, il n’y a qu’un seul scénario possible : le bébé qui parle plusieurs langues dès sa première enfance. Au moment où le bébé commence à « babeler » ses premiers mots, son langage est encore basique, mais d’une façon plus naturelle que dans le cas d’un adulte faisant ses premiers pas dans une nouvelle langue. Le langage « croit » avec l’enfant, plus son corps grandit, plus grandissent ces capacités de s’exprimer.
Ces capacités théoriques sont quasiment infinies, sous condition que le bébé reçoit les impulses nécessaires pour les développer. Les capacités réelles d’apprentissage d’un enfant ne dépendent donc pas d’un héritage génétique, mais de l’influence de son environnement immédiat. S’il a la chance d’être dès ses premiers jours confrontés à plusieurs langues, ses capacités d’apprentissage embrassent automatiquement - par un mécanisme d’apprentissage de langue inné - toutes ces langues en même temps.
Ainsi, seule la personne étant soumise à l’apprentissage de plusieurs langues parallèles dès sa première enfance peut satisfaire la définition du bilinguisme qui exige l’équilibre entre les niveaux de plusieurs langues différentes. Tandis qu’au stade de bébé, les deux idiomes sont parlés avec un vocabulaire naturellement restreint, les connaissances linguistiques se diversifient à mesure que l’enfant grandit, mais - si rien ne perturbe le bilinguisme - toujours parallèlement pour toutes les langues sous l’influence desquelles il vit.
Copyright Doris Kneller
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